La digestion est bien plus qu’un simple processus mécanique : améliorer sa digestion, s’est trouver une alchimie subtile entre le corps et le système nerveux.
Pourtant, dans notre mode de vie moderne où tout va vite, elle est souvent négligée — jusqu’à ce que les inconforts apparaissent : ballonnements, brûlures d’estomac, fatigue, voire déséquilibres métaboliques.
Heureusement, il existe des gestes simples et naturels pour améliorer sa digestion au quotidien.
L’importance de notre cerveau pour améliorer sa digestion.
En réapprenant à manger dans le calme, on peut grandement améliorer sa digestion, réduisez les ballonnements et favorisez une meilleure assimilation des nutriments.
La mastication pour améliorer sa digestion
La digestion commence dans la bouche. La mastication active la salivation, qui contient les premières enzymes digestives (amylases) nécessaires à la dégradation des glucides. Plus la nourriture est mastiquée, plus elle est prédigérée, ce qui facilite le travail de l’estomac et du foie.
La mastication envoie un signal au cerveau pour activer la production des enzymes digestives — essentielles à la décomposition des aliments.
Mais lorsque l’on mange sous tension ou dans la précipitation, le stress bloque ce processus. Le corps se met en mode “alerte”, et la digestion devient secondaire. Résultat : lourdeurs, reflux, fatigue post-repas ou même brûlures d’estomac.
Manger dans le calme, respirer profondément et pratiquer la cohérence cardiaque avant le repas permet de relancer le système parasympathique, celui de la détente et de la digestion. Plus vous êtes détendu, mieux vous digérez.
Voici quelques habitudes à mettre en place pour mieux digérer :
Lancez le minuteur de votre smartphone ou notez l’heure de début du repas. (20 minutes)
Respirez quelques secondes votre plat et observez ses couleurs.
Prenez conscience de votre salivation avant la première bouchée.
Comptez au moins 12 mastications par bouchée avant d’avaler.
Restez assis 5 minutes après le repas avant de débarrasser.
Posez votre fourchette entre chaque bouchée.
Pour celles et ceux qui ont du mal à manger lentement, la fourchette intelligente peut devenir une véritable alliée. C’est une fourchette qui vibre lorsque vous mangez trop vite, vous incitant à ralentir, à mieux mastiquer et à savourer.
Astuce naturopathique : après le repas, essayez de marcher 5 minutes. Si cela provoque un inconfort, c’est souvent le signe que vous avez mangé trop vite et si vous n’arrivez pas à mettre en place la mastication, n’hésitez pas à prendre rendez-vous pour agir sur votre stress
Le complexe moteur migrant : le “balai” de l’intestin
Encore très peu connu notre système digestif active un mécanisme naturel de nettoyage appelé complexe moteur migrant (CMM).
Ce mouvement rythmique entre deux repas élimine les résidus alimentaires et les bactéries excédentaires du tube digestif, évitant ainsi les fermentations et les déséquilibres microbiens.
Pour qu’il fonctionne efficacement :
laissez au moins 4 heures entre chaque repas ou collation,
évitez le grignotage,
et buvez suffisamment d’eau entre les repas (mais pas pendant).
Cette pause digestive contribue à un ventre plus plat, une flore équilibrée et une sensation de légèreté après les repas.
Si cette pause est trop difficile pour vous je vous propose de prendre rendez-vous directement pour que l’on discute ensemble de vos besoins pour y remédier.
Quand la digestion se dérègle : les risques à long terme
Une mauvaise digestion n’est pas anodine. À long terme, elle peut fragiliser l’ensemble de l’organisme.
Voici quelques conséquences fréquentes :
Résistance à l’insuline : un excès de sucres mal digérés perturbe la glycémie.
Fatigue chronique : les nutriments sont mal absorbés, le corps s’épuise.
Risques infectieux accrus : un microbiote déséquilibré favorise les infections digestives (candidose, SIBO).
Troubles métaboliques : un déséquilibre du foie et du microbiote peut influencer le cholestérol et l’inflammation.
Retrouver une digestion fluide, c’est donc aussi préserver son énergie, sa vitalité et son immunité.
La naturopathie ne se substitue en aucun cas à un traitement médical . Seul le corps médical est habilité à poser un diagnostic, prescrire ou modifier un traitement médicamenteux.
