Comprendre, tester et agir naturellement
La résistance à l’insuline est l’un des facteurs les plus sous-estimés lorsqu’il s’agit de perte de poids. De nombreuses personnes adoptent une alimentation équilibrée et pratiquent une activité physique régulière, sans obtenir les résultats espérés. Une raison fréquente : leurs cellules deviennent résistantes à l’insuline, perturbant l’équilibre métabolique et favorisant le stockage des graisses. Comprendre ce mécanisme, savoir le dépister et agir naturellement peut transformer la gestion du poids et la santé globale.
1. Qu’est-ce que la résistance à l’insuline ?
L’insuline est une hormone essentielle produite par le pancréas. Elle permet au glucose issu des aliments d’entrer dans les cellules pour être utilisé comme source d’énergie.
Mais dans un contexte d’excès de sucre, de stress chronique, de manque de sommeil ou d’alimentation déséquilibrée, les cellules deviennent moins sensibles à l’insuline. On parle alors de résistance à l’insuline.
Le pancréas, pour compenser, se met à produire davantage d’insuline.
Mais malgré cette surproduction, le glucose n’entre plus efficacement dans les cellules. Il reste dans le sang, ce qui pousse l’organisme à transformer l’excédent en graisses stockées dans les adipocytes.
Résultat :
prise de poids, notamment abdominale
fatigue chronique
fringales sucrées
inflammation
augmentation du risque de prédiabète et diabète de type 2
Cette situation perturbe aussi l’équilibre du glucagon, une autre hormone pancréatique chargée d’augmenter la glycémie en libérant du glucose stocké dans le foie. Quand l’insuline est constamment élevée, le glucagon est freiné, ce qui perturbe encore davantage la gestion énergétique.

2. Tester la résistance à l’insuline : HOMA et QUICKI
Deux tests simples permettent d’évaluer la sensibilité à l’insuline :
● Le test HOMA (Homeostasis Model Assessment)
Il calcule l’insulinorésistance à partir de la glycémie et de l’insulinémie à jeun.
Un score supérieur à 1,6 indique une résistance à l’insuline.
● Le test QUICKI (Quantitative Insulin Sensitivity Check Index)
Plus précis dans certains cas, il permet d’estimer la sensibilité des cellules à l’insuline.
Ici, plus le score est bas, plus la résistance à l’insuline est importante.
Ces tests sont très utiles pour les personnes qui n’arrivent pas à perdre du poids malgré de “bons efforts” ou qui présentent des symptômes évocateurs (fatigue, prise de poids centrale, hypoglycémies réactionnelles, envies de sucre).

Comprendre les risques d’une résistance à l’insuline pour agir car en augmentant le taux de sucre dans le sang, on augmente nos risques de développer une prolifération du Candida albicans qui se nourrit principalement de sucre.
Ainsi, une résistance à l’insuline mal gérée peut :
favoriser l’apparition d’une candidose
entretenir une candidose déjà présente
générer ballonnements, fatigue, envies de sucre
Travailler sur la sensibilité à l’insuline fait donc partie intégrante de la prise en charge naturelle de la candidose chronique.
La résistance à l’insuline joue un rôle majeur dans la difficulté à perdre du poids. Comprendre ce mécanisme, réaliser les tests adaptés (HOMA, QUICKI) et adopter une approche naturelle basée sur l’alimentation, la nutrithérapie et l’hygiène de vie permet non seulement de soutenir le pancréas, mais aussi d’améliorer la gestion du poids et la santé métabolique.
Les fibres : l’allié indispensable pour absorber naturellement le sucre
Une alimentation riche en fibres ralentit l’absorption du glucose, évitant les pics glycémiques.
Fibres solubles et insolubles se trouvent dans :
les légumes
les légumineuses
les fruits entiers
les graines de chia, lin et psyllium
les céréales complètes
Plus il y a de fibres, plus la digestion du sucre est lente, ce qui réduit la quantité d’insuline nécessaire.
Cela ne signifie pas exclusivement végétalien, mais intégrer davantage de crus (salades, graines germées, fruits, légumes) soutient puissamment le pancréas.

Magnésium : un incontournable
Une étude publiée dans Clinical Nutrition souligne qu’un bon apport en magnésium améliore l’action de l’insuline.
Le magnésium intervient dans plus de 300 réactions enzymatiques, dont celles impliquées dans la gestion du glucose.
Sources : amandes, noix du Brésil, cacao cru, épinards, graines de courge.
La berbérine et la résistance à l’insuline
La berbérine est un alcaloïde végétal que l’on trouve dans plusieurs plantes (comme le Berberis ou le Coptis chinensis) et qui est utilisée depuis longtemps en médecine traditionnelle chinoise et ayurvédique. Elle attire aujourd’hui beaucoup l’attention pour ses effets métaboliques, notamment en lien avec la régulation de la glycémie, la sensibilité à l’insuline, et même la perte de poids.
La berbérine est un excellent “allié naturel” contre la résistance à l’insuline : elle agit à plusieurs niveaux (activation de l’AMPK, augmentation des récepteurs à l’insuline, modulation des adipokines, réduction de l’inflammation), et ses effets sont bien validés par des études cliniques et des méta-analyses, la berbérine augmente l’ARNm et la protéine du récepteur de l’insuline (InsR), ce qui renforce la capacité des cellules à “recevoir” l’insuline.
Pour une personne qui cherche à améliorer sa sensibilité à l’insuline et potentiellement à favoriser la perte de poids, la berbérine peut être une stratégie complémentaire très pertinente, à condition d’être utilisée de façon cohérente avec une approche globale (alimentation, nutrithérapie, hygiène de vie).




